En quoi constitue le métier de designer UX/UI ?
UX c'est pour "User Experience", et UI pour "User Interface". En tant que UX-UI designer, on est la personne qui va travailler entre l’humain et la machine et essayer de créer l’expérience la plus fluide possible entre les deux.
Qu'est-ce qui vous a amenée à vous former dans ce domaine ?
En fait je suis tombée amoureuse de ce métier. A la base, je suis plutôt littéraire, j’ai fait des études de philosophie à l’université. J’ai entendu parler de l’UX design un peu par hasard et ça m’a vraiment attiré.
J’ai beaucoup lu sur le sujet et j’ai commencé à me former en suivant deux MOOC en ligne. Mais le problème quand on étudie seul, c’est que d'une part, il n’y a pas le côté relationnel, et que d'autre part, on travaille sur des projets fictifs très génériques (par exemple refaire un « Uber Eats »). J’ai donc cherché une formation en présentiel et j’ai choisi celle de l’efp parce que j’aimais bien le concept d’alternance, qui répondait à mon besoin d’être confrontée à des situations réelles, et à travailler sur des projets réels.
Comment se sont passées vos deux années de formation ?
Concernant la pratique en entreprise, il y a deux difficultés qu'on rencontre dans le numérique : la première, c’est qu’on n’est pas dans une profession manuelle qui est habituée à travailler avec des stagiaires. La seconde, c’est que la concurrence entre stagiaires des différentes écoles est rude !
Vous avez réussi à trouver un stage malgré cela ?
Oui, et cela a été assez vite. Quand j’ai vu passer une annonce qui me plaisait, je n’ai pas envoyé mon CV ; j’ai directement trouvé le numéro du patron et je l’ai appelé. C’était le match parfait : j'ai donc travaillé dans cette entreprise de communication durable, qui travaille pour des projets à impact environnemental et social positif.
C’était hyper intéressant de me confronter au monde du travail en revenant au « bas de l’échelle ». Et du point de vue de l’apprentissage du métier, j’ai pu travailler sur 3 projets variés et très intéressants, où j’avais beaucoup de latitude.
J’ai quitté ce stage pour me lancer dans l’entrepreneuriat. Mon mari m’avait partagé une idée de projet que je trouvais intéressante. En 24h, j’ai monté le dossier du projet « Confect lab » pour répondre à un appel à projet, et on a été sélectionnés ! J’ai donc pu suivre 9 mois de formation à l’entrepreneuriat dans un incubateur « We are founders », en parallèle de ma formation à l’efp. Le projet « Confect Lab » a également été le sujet de mon TFE.
Pouvez-vous nous parler de votre plateforme « Confect Lab » ?
C’est mon mari, chocolatier, qui a eu cette idée. C'est une plateforme qui permet de réduire la période « essai et erreurs » de la création culinaire. Les matières premières utilisées vont être transformées en données et on va pouvoir anticiper le résultat de notre recette, et faire les ajustements nécessaires. On va aussi pouvoir générer facilement des informations comme les allergènes, la durée de conservation,…
Aujourd’hui, la plateforme fonctionne. Mais c’est encore un travail monumental de passer à la phase de commercialisation. Comme c’est une application de niche, nous devrions avoir des clients dans le monde entier pour que ce soit rentable. Je suis en phase de réflexion sur la manière d’envisager la suite.
Dans tous les cas, je sais qu’avec mon bagage, je peux également me tourner vers le salariat. Mon diplôme en UX-UI m’ouvre beaucoup de possibilités sur le marché de l’emploi, parce que c’est une fonction très jeune, et qu'elle ouvre à plusieurs métiers différents dans le milieu de la tech (web master, chef de projet digital,…).
Ce que je trouve très intéressant avec ma formation à l’efp, c’est que pendant ma formation, j’ai acquis deux ans d’expérience. Et ça fait la différence sur le marché de l’emploi. J'ai également pu me constituer un bon portfolio, ce qui, dans nos métiers, a quasiment plus de valeur qu’un bon CV.
Découvrez la formation suivie par Anaïs : https://www.efp.be/formations/chef-d-entreprise/efp-2/designer-ux-ui-1.html